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20 janvier 2007

Installation de Debian Etch à partir du réseau

Les notes ci-dessous suivent étape par étape nos tentatives, échecs et succès dans l’installation de Debian Etch. Elles sont prises de notre point de vue, depuis nos connaissances et nos méconnaissances, mais si vous installez Debian la première fois, ne craignez pas de ne pas tout comprendre, et surtout allez-y entouré-e et gardez la liste des liens où trouvez de la documentation et des forums.
Merci à Lunar de Debian Women.


- Un conseil avant de commencer
Pour installer un serveur (ou autre) il faut toujours avoir une deuxième machine fonctionnelle pour chercher de l’aide online ou pour éventuellement créer des outils.

- Amorçage sur le réseau
Après avoir tenté de créer une clé usb de démarrage, nous choisissons l’option installation par le réseau. Donc, la première entité d’amorçage dans notre configuration BIOS doit être le réseau (ici, c’est le nom de la carte réseau : 82559 ou qqchose comme ça). Ça tombe bien car c’était déjà la configuration qu’on a trouvée au début, donc le BIOS est en ordre.

Installation par le réseau.
Il reste alors à préparer notre réseau sur lequel nous voulons amorcer. Pour cela on doit installer un petit logiciel sur la deuxième machine qui nous sert à assister l’installation, afin de pouvoir créer un petit réseau entre ces deux machines.

Sur la pagehttp://d-i.alioth.debian.org/manual/ on trouve une liste de liens vers des modes d’emploi, triés par architecture et langue. On se rend dans Intel x86 en français en version html. Ici dans le long index qui nous est proposé on choisit « A.2.4. Amorcer sur le réseau ». Voilà, ici on peut lire le mode d’emploi comment préparer les fichiers pour l’amorcer depuis le réseau.

On installe un TFTP, un trivial file transfer protocole, c-à-d pour créer un réseau minimal qui ne sert qu’à transférer un fichier simple à notre futur-serveur au moment de l’amorçage.

Sur notre machine 2, en plus on installe donc le paquet nécessaire pour un serveur DHCP. Dans le terminal on tape
sudo aptitude install tftpd-hpa dhcp-server
sudo = on devient super-utilisateurice et on a ainsi tous les droits (et toutes les possibilités de faire des erreurs, alors attention).
aptitude = le logiciel de gestion de paquets.

Malheureusement cette ligne de commande nous renvoie un erreur.. le nom du fichier qu’on essaye d’installer ne semble pas être écrit correctement. Pour trouver son nom correct on tape aptitude search dhcp Ok, on trouve ce qu’on cherche :
sudo aptitude install dhcp3-server est la ligne de commande correcte. Le paquet s’installe. On arrive pas encore à démarrer notre serveur DHCP, à l’essai une erreur nous est renvoyée. Il faut configurer le DHCP3 qu’on vient d’installer. On charge le fichier de configuration du DHCP3
sudo /nano/etc/dhcp3/dhcpd.conf

Voilà, le fichier est ouvert et on peut configurer son contenu. Lunar écrit quelque chose... En tout cas la machine 2 devrait être prête maintenant pour fournir le fichier nécessaire pour lancer l’installation sur la pizza-box.

On redémarre notre futur-serveur... L’amorçage sur le réseau rate :-( Problème de câble. Un regard sur l’arrière de la machine nous montre qu’il y a deux entrées de câble LAN, donc deux cartes Ethernet. Alors on branche le câble sur l’autre et on redémarre de nouveau.. Impeccable, notre carte de réseau est détectée, on nous affiche son adresse MAC. Cette adresse, inscrite en usine dans la carte Ethernet est l’identité au niveau le plus bas du serveur sur le réseau. Sur l’ordi 2 : dans le fichier de configuration de notre DHCP3 on entre cette adresse MAC (et d’autres informations : son adresse IP et le nom de la machine sur le réseau). Le serveur DHCP3 est maintenant censé trouver la machine correcte à laquelle il doit fournir les fichiers. On redémarre le serveur DHCP3
sudo /etc/init.d/tftpd-hpa start

On se rend sur le site de Debian pour chercher les fichiers dont on aura besoin pour débuter l’installation du serveur via réseau. On télécharge sur la machine 2 l’archive « netboot.tar.gz » que l’on décompresse au bon endroit en faisant :
cd /var/lib/tftpboot ; sudo tar zxvf /netboot.tar.gz

On redémarre le futur serveur qui essaye d’amorcer via réseau, mais il ne trouve pas de connexion. On retourne donc au fichier de configuration du DHCP3... Lunar écrit quelque, on redémarre le futur serveur et c’est bon !!! Il démarre sur notre réseau !!

Le futur serveur ne se trouve pas encore Debian, certains BIOS peuvent proposer de démarrer par le réseau, PXE c’est Pre-boot eXecution Environment). Par le serveur DHCP, il reçoit une adresse IP, et l’emplacement du fichier à transférer par TFTP. Une fois téléchargé en mémoire, le processeur exécute son contenu et le debian-installer est démarré ainsi.

- L’installation de Debian Etch proprement dite

En premier on nous demande notre choix clavier : belge.

Puis il faut configurer le réseau
Il y a 2 cartes d’ethernet détectées. Le système a automatiquement coché celle qui est branchée avec le cable LAN, on confirme donc ce choix.
Nom de machine : amaya
domaine : détecté automatiquement ; le réseau chez Interface3 sur lequel on se trouve
L’adresse complète (fully qualified domain name) de notre serveur sera donc amaya.(réseau interface3-

Choisir le miroir de téléchargement de l’archive Debian
miroir : skynet ( Il faut choisir le miroir le plus proche, donc le fournisseur d’accès d’internet. Dans notre cas c’est skynet.)
proxy (une sorte de serveur-filtre qui sert dans un réseau interne à gérer des taches et droits etc) : reste vide car il n’y en a pas dans le réseau de chez Interface3.

Partitionner les disques
Nous avons deux disques durs à 61,5GB chacun. On choisit partitionnement manuel, puisqu’on veut partitionner les deux disques ensemble. IDE1 maître -> partitionner IDE2 maitre -> partitionner Ainsi nos deux disques sont actuellement vidés Ici, dans les disques listés on voit aussi notre clé USB listée, qu’on ne pouvait pas employer tout à l’heure. Il est nommé SCSI1.

On s’arrête un instant pour réfléchir sur la manière dont on veut partitionner nos disques, c-à-d comment est-ce qu’on veut utiliser notre serveur.
Trois possibilités se proposent :

PNG - 267.4 ko
Possibilités de partition, nous avons choisi la 3e (à droite)

Possibilités de partitions
- quand on a un seul disque (ou on utilise les deux comme un)
- deux disques et un RAID - deux disques, un RAID + LVM (Logical Volume Manager) On choisit la troisième possibilité et on continue le partitionnement.

D’abord /boot
nouvelle partition sur IDE1 Taille : 100MB Type : primaire Emplacement : début Utiliser comme : RAID.

Puis faire exactement la même chose sur l’autre disque.

- Créer une partition

Le reste du disque devient primaire également (on peux avoir jusqu’à 4 partitions en tant que primaires). L’utiliser comme : volume physique pour RAID

Créer le système multidisque, le RAID. Pour les deux paires de partitions que nous avons créées, il faut les activer en mettant respectivement :
Nombre de périphériques actifs pour l’ensemble : 2
Nombre de périphériques en réserve : 0.
Cocher hda1 puis hdc1
Puis rebelote en selectionant hda2 et hdc2.

Une fois les nouveaux « disques durs » apparus, on selectionne pour le premier :
Système de fichiers : ext3
Point de montage : /boot

Et pour le second :
Utiliser comme : Volume physique pour LVM.

Cette étape de notre partitionnement est terminée.

La couche suivante c’est le LVM
Nom du groupe de volume : amaya (on choisit le même que pour la machine)
Créer un nouveau volume logique sur amaya
Nom du volume logique : swap
Taille : 512MB
Créer un nouveau volume logique sur amaya
Nom du volume logique : /root
Taille : 60,9GB

Les volumes sont crées, il faut maintenant leur assigner leur pont de montage
swap = swap
root = /root(ext3)

— Fin de partitionnement de disques —

Créer utilisateurs-rices et choisir mot de passe

D’abord on crée un utilisateur root, l’administrateur avec tous les droits
utilisateurice : root
mot de passe : ******

Puis un compte d’utilisateurice ordinaire
utilisateur : mariep
mot de passe : ***********

Voilà, on a actuellement deux utilisateurices de notre presque serveur.


- Installation du système de base

Un processus automatisé se lance, les fichiers sont installés directement de l’internet. Cela prend un bout de temps. Pour ne pas avoir l’écran d’attente devant nous on tape alt + F4 pour voir les détails du processus en cours.

Pendant l’installation on nous demande quelle version du Noyau (Kernel) nous voulons. On accepte le choix par défaut : 2-6-686.

Un problème de réseau intervient dans le processus, on va devoir configurer notre gestionnaire de paquets plus tard manuellement. Pas grave, on continue..

Maintenant nous devons sélectionner quels logiciels nous voulons sur notre machine. On choisit le système standard (le choix le plus minimal possible, juste le système d’opération, aucun logiciel en plus, pas d’interface graphique).

Installation du programme de démarrage : Lilo.

INSTALLATION TERMINEE !!!

On redémarre .. il va falloir reconfigurer le BIOS pour qu’il amorce sur le disque dur en premier, mais on ne fait pas ça maintenant.

amaya login : root pass : ...

ok, on y est : amaya : # (attention, le # signifie qu’on est root !!)

Voilà, Debian est installé sur notre serveur, qui ne sert pas encore a grand chose puisque aucun service/logiciel y est installé.

amaya : # date nous donne Samedi Jan 20 2007 15:49:34

On installe SSH, le logiciel pour commander la machine de distance. On tape
amaya : # aptitude install ssh Voilà, SSH est installé, on peut à présent accéder à notre serveur à distance.

On veut connaître notre adresse ip actuelle. Pour trouver la bonne commande
amaya : # aptitude search ip tools nous donne la liste des commandes possibles. Mais la réponse est trop longue pour y chercher dedans.

amaya : # aptitude search ip tools |less Ce petit ajout du |less dans la ligne de commande nous permet de chercher mieux dans la longue liste qui nous est renvoyée. On peux ainsi scroller partout. On trouve « iproute ». C’est la commande qu’on veut. _amaya : # aptitude install iproute nous installe le logiciel qui permet de configurer le système ip.
amaya : # ip add notre adresse réseau est le 192.168.3.201 (c’est une adresse dynamique).


Un petit conseil de livre qui aide à comprendre le bash, et surtout à administrer Debian « Les cahiers de l’administrateur Debian », de Raphaël Herzog, édition Eyrolles
Voir aussi sur le site de Debian, Guide de l’utilisateur après installation




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